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5 Maoris

  • dessaintjoel
  • 14 mars 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 oct. 2020


Les Lapita, partis probablement de la Chine actuelle vers 3500 av JC, ont progressé d’île en île du Pacifique sur des pirogues, parfois en couvrant plusieurs milliers de kilomètres sans escale.


Musée d'Auckland


Ce n’est qu’au 13e siècle de notre ère que leurs lointains descendants, qui s’appellent eux-mêmes « maoris », c’est-à-dire êtres humains (par opposition aux dieux) ont atteint Aorotua (long nuage blanc) que les Européens nommeront quatre siècles plus tard Nouvelle Zélande.


La langue maorie est proche du tahitien parlé en Polynésie française, ce qui amène à penser que les Maoris venaient de ces archipels. Elle n’a commencé à s’écrire qu’au contact des Européens au 19e siècle. On sait donc peu de choses de l’histoire des Maoris entre le 13e et le 18e siècles, sinon qu’ils vivaient de la pêche et de la chasse des gros oiseaux comme le moa, sorte d’autruche aujourd’hui disparue qui pouvait atteindre 3 m de haut. Le musée de Christchurch s’efforce de reconstituer leurs conditions de vie.



Les grandes maisons destinées aux assemblées sont très décorées mais les musées abritent aussi de nombreuses sculptures.





musée d'Auckland































La pratique des tatouages, marquant l’appartenance à la tribu, avait attiré l’attention des premiers navigateurs européens. Elle perdure aujourd’hui.


Chef maori, gravure du 18e siècle Exposition de photos sur les tatouages musée de Welligton



Le haka, danse destinée à impressionner l’adversaire, est mondialement connue grâce aux All Blacks et reste pratiquée au moins dans les spectacles pour touristes.




Les tout premiers contacts avec les Européens, au 17e siècle puis à la fin du 18e siècle, sont souvent violents mais s’apaisent ensuite pour devenir plus paisibles et commerciaux. Après plus de 50 ans de rattachement assez théorique à la Nouvelle Galles du Sud, les (nombreux) chefs de tribus maoris signent en 1840 le traité de Waitangi par lequel ils transfèrent la souveraineté politique au Royaume Uni, qui leur donne des droits égaux à ceux des citoyens britanniques et garantit leur droit de propriété, tout en prévoyant la possibilité d’achat des terres par la Couronne.




L’accord des chefs de tribus a été obtenu assez facilement car le traité met fin à la longue guerre des mousquets, dans laquelle s’opposaient les tribus les unes aux autres grâce aux fusils achetés à Russell aux Européens et aux Américains. Les termes du traité sont aussi suffisamment ambigus pour convaincre tout le monde et leur signification est discutée encore aujourd’hui. Le traité pose des droits mais constitue également, en unifiant les tribus, l'acte fondateur de la Nouvelle Zélande : sa date anniversaire le 6 février est une fête nationale (où les prix des restaurants sont majorés de 20 %).


Rapidement, certains des chefs signataires protestent cependant contre l’arrivée massive de colons, le plus souvent anglais et écossais, dont le nombre dépasse celui des Maoris vers 1850 (ils n'étaient que 2000 en 1840) et contre l’usage fait des terres, même si elles ont été achetées : les pakéhas (nom maori des Européens) coupent massivement les arbres pour permettre l’élevage à grande échelle des moutons et des bovins.

Ainsi commencent les « guerres maories » ou "New Zealand wars "qui durent jusqu'en 1872, ce qui montre la capacité de résistance des Maoris, d’ailleurs reconnue volontiers par les militaires britanniques.


Maquette d'un village maori fortifié, monument aux morts"consensuel", photo de soldats britanniques en Nouvelle Zélande vers 1865 (musée d'Auckland).








La manière de considérer cette période dans l'histoire du pays est débattue : en 2015, des lycéens ont lancé une pétition, portée au Parlement de Wellington, pour qu'elle soit mieux reconnue.



(musée d'Auckland)














Par la suite, les Maoris ont réclamé la restitution de terres par de nombreuses actions pacifiques mais ont aussi répondu, comme les pakéhas, à l’appel des gouvernements britanniques, dès la guerre des Boers (1900) puis pendant la première guerre mondiale. Depuis quelques années, les gouvernements néo zélandais ont systématisé l’usage de la langue maorie dans les documents officiels et mis en valeur la culture maorie (y compris avec une chaîne de télévision).Les droits sur les terres font toujours l’objet de discussions juridiques.

Les Maoris représentent aujourd’hui environ 15 % de la population ; à part les plus grandes villes, qui ont été fondées par les Européens, les noms de lieux, les noms de rivières, de lacs, de montagnes sont le plus souvent maoris.


 
 
 

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