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26 La vallée de la Lune, la canne de la Vierge et le pont de l'Inca.

  • dessaintjoel
  • 30 mai 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 avr. 2023

A 500 kms environ au sud de Cafayate, le parc national d’Ischigualasto est plus connu sous le nom de Vallée de la Lune, à ne pas confondre cependant avec celle du désert d’Atacama (voir chapitre « quand passent les vigognes »). Il s’agit d’une étendue désertique, où l’érosion a sculpté des formes spectaculaires et où ont été retrouvés les plus anciens fossiles de dinosaures connus à ce jour.





Le sphinx







Le sous marin






Ces boules de pierre sont naturelles





Le champignon


Encore 500 kms au sud de la vallée de la lune, Mendoza, 4e ville d'Argentine,entièrement détruite par un tremblement de terre et un incendie en 1861 et reconstruite sans immeubles en hauteur, constitue une étape agréable.

La place principale de Mendoza : rassemblement pour la légalisation du cannabis













C’est le point de départ de la « route des Andes », c’est-à-dire de la principale voie de passage entre Argentine et Chili, qui mène à Santiago via un tunnel. Avant la frontière (que nous ne repassons pas !), la route passe au pied de l’Aconcagua, plus haut sommet d’Amérique avec 6962 m (en fait le plus haut sommet du monde hors Himalaya).








Parc de l'Aconcagua, sur la route des Andes











Elle passe aussi au Pont de l’Inca, étrange pont naturel au-dessus d’une source thermale à 35°, déjà connu des Incas. La source a été utilisée à partir des années 1920, associée à un hôtel de grand luxe, grâce au chemin de fer qui reliait Mendoza à Valparaiso (aujourd’hui abandonné). La destruction de l'hôtel par une avalanche en 1965 a mis fin à la station thermale.


Le pont de l'Inca ; à droite, le bâtiment des bains de la source thermale, abandonné depuis 1965

La route des Andes est célèbre aussi grâce à Jose de San Martin. En 1817, après le retour de Ferdinand VII, les Espagnols ont reconquis la plupart des territoires qui avaient proclamé leur indépendance depuis 1807. Leur place forte est le Pérou qui paraît imprenable par la terre, plusieurs tentatives lancées par les patriotes (comme se nomment eux-mêmes les partisans de l’indépendance) ayant échoué. San Martin conçoit le projet d’attaquer Lima par la mer, ce qui implique de passer la Cordillère et d’affronter d’abord les Espagnols au Chili.


Portrait de San Martin sur le billet de 5 pesos (env 0.1 €)

Il rassemble une armée de 5000 hommes à Mendoza et franchit la cordillère par ce qui est maintenant la route des Andes (pas de tunnel à l'époque bien entendu). Il surprend ainsi les Espagnols, qui pensaient un tel exploit impossible et les bat à Chacabuco le 12 février 1817 puis à Maipu le 5 avril 1818.[1]avant d’attaquer et prendre Lima en juillet 1821. San Martin, devenu généralissime du Pérou et capitaine général du Chili retourne ensuite à Buenos Aires où le gouvernement menace de le faire fusiller car les affrontements entre unitaristes et fédéralistes sont devenus une guerre civile et qu’il a refusé de combattre les fédéralistes.


Reçu d'un versement d'impôt avec les mentions "Vive la confédération argentine ! Mort aux sauvages unitaristes ! Cela donne une idée de l'ambiance détendue de la vie politique argentine au 19e siècle après l'indépendance (musée de l'université de Cordoba)


San Martin quitte Buenos Aires en 1824 pour ne plus jamais y revenir et meurt à Boulogne sur mer en 1850 sans que le gouvernement argentin ne lui ait jamais versé sa pension de général.


San Martin peu avant sa mort (et peu après l'invention de la photographie)

Ce n’est qu’en 1880 que ses cendres sont ramenées à Buenos Aires et qu’un mausolée est construit dans la cathédrale (voir chapitre la espuma del rey Momo). Depuis, les Argentins semblent avoir voulu compenser leur ingratitude passée par force noms de rue et statues sur les places des grandes villes.




Place principale ( plaza San Martin) de Cordoba. Les monuments de ce type sont fréquents dans les grandes villes argentines.



La virgen del Cuyo munie de la canne offerte par San Martin

A Mendoza, la basilique San Francisco, outre le tombeau de la fille et de la petite fille de San Martin, abrite la statue de la Virgen de Cuyo (nom de la région) protectrice de l’armée de San Martin, à qui il a offert... une canne, pour la remercier de ses victoires et qui a résisté à tous les tremblements de terre.


















Mendoza est aussi la capitale du vin argentin, entourée d’immenses domaines où l’on produit le Malbec mais aussi du Cabernet Sauvignon et du Chardonay. Des innombrables bodegas que l’ont peut visiter grâce aux "wine tours", nous nous sommes contentés de Carinae, où des Français font d’excellents assemblages (ce qui est rare en Argentine). L'opinion (un peu oubliée) de Louis Pasteur sur le vin est affichée dans la salle de dégustation, accompagnée de statistiques hautement scientifiques.


[1] On trouve une rue Chacabuco et une rue Maipu dans la plupart des villes argentines et chiliennes

 
 
 

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